Εγκυκλοπαίδεια Μείζονος Ελληνισμού, Μ. Ασία ΙΔΡΥΜΑ ΜΕΙΖΟΝΟΣ ΕΛΛΗΝΙΣΜΟΥ
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L'Asie Mineure byzantine

Συγγραφή : Cheynet Jean-Claude (18/8/2008)

Για παραπομπή: Cheynet Jean-Claude, "L'Asie Mineure byzantine", 2008,
Εγκυκλοπαίδεια Μείζονος Ελληνισμού, Μ. Ασία
URL: <http://www.ehw.gr/l.aspx?id=5345>

L'Asie Mineure byzantine (15/2/2006 v.1) Asia Minor (Byzantium) (17/5/2010 v.1) Μικρά Ασία (Βυζάντιο) (29/5/2008 v.1) 
 

1. Introduction

L’Asie Mineure devient, après la perte des provinces d’Orient consécutive à la bataille du Yarmouk et l’invasion de la majeure partie des Balkans par les Slaves et les Bulgares, la région clé pour assurer la survie de l’Empire.

2. Les Arabes à la conquête de l’Asie Mineure

Les Arabes après s’être emparés de la Syrie disputèrent aux Byzantins le Caucase, notamment l’Arménie. Leurs armées traversèrent à plusieurs reprises le plateau anatolien pour assiéger Constantinople ou menèrent des raids en profondeur, les conduisant parfois jusqu’aux provinces proches de la capitale impériale. A plusieurs reprises, les Arabes tentèrent de prendre pied sur le plateau lui-même, en attendant de s’emparer de Constantinople pour y établir leur capitale. Les Byzantins évitaient toute bataille rangée, se souvenant de leurs échecs précédents et occupaient le terrain de nouveau dès que le terrain était abandonné par l’ennemi. Les frontières entre l’Empire et le califat omeyyade n’étaient pas encore figées : la Cilicie au sud-est et la Lazique ainsi que la place-forte de Théodosioupolis qui commandait les routes menant au cœur de l’Anatolie étaient encore disputées. L’échec des Arabes lors du premier siège de Constantinople en 678 avait redonné l’espoir aux Byzantins de reprendre le terrain perdu, en mettant également à profit les guerres civiles au sein du califat. Mais Justinien II fut sévèrement battu à Sébastopolis, ce qui provoqua une reprise des offensives arabes qui culminèrent avec un nouveau siège de la capitale en 717-718. Les musulmans enregistrèrent un nouvel et sévère échec, mais le bilan de ce dernier quart siècle de combat était lourd : l’Arménie était définitivement perdue ainsi que Théodosioupolis et Mélitène, mais également la Cilicie et Tarse où les Arabes construisirent une puissante forteresse. Le Taurus et l’Anti-Taurus formaient désormais la frontière entre les deux empires ; bien des provinces restées byzantines avaient été ravagées.1 Les Arabes étaient venus en Lycie couper du bois pour construire leur flotte et les villes de la côte restèrent dépeuplées au moins jusqu’au Xe siècle.2 La Bithynie, grenier à blé de Constantinople avait à plusieurs reprises servi de base arrière aux armées califales. D’une façon plus générale, les villes déjà frappées au cours de la première moitié du VIIe siècle par l’invasion perse étaient transformées en kastra, forteresses de dimensions réduites qui abritaient les organes essentiels du pouvoir constantinopolitain, les stratèges, les évêques. La plupart des routes cessèrent d’être entretenues, entravant les relations commerciales. La population des campagnes avait également été frappée par les invasions et les épidémies souvent concomitantes, mais la mobilité des paysans leur permettait sans doute d’échapper davantage à l’ennemi. Nous ignorons en fait le niveau de population qui survécut, mais elle fut assez dense pour fournir les soldats des armées thématiques.3

3. L’Anatolie, zone de guerre

Après 718, l’Asie Mineure continua à faire l’objet de raids arabes, mais les Abbassides qui succédèrent aux Omeyyades renoncèrent à la conquête de Constantinople et déplacèrent la capitale de leur Empire en Mésopotamie, fondant Bagdad en 762. Les califes, soucieux de conduire le djihad contre l’infidèle, menèrent encore pendant près d’un siècle de grandes expéditions qui remportèrent parfois de grands succès, mais les empereurs byzantins, à partir des Isauriens furent capables de riposter. En 740 les armées de l’ensemble des thèmes, commandées par l’empereur Léon V et son fils Constantin V, écrasèrent un corps de bataille musulman près d’Akroïnon, premier succès spectaculaires sur les envahisseurs. L’année suivante, Constantin V s’avança jusque dans la région de Mélitène et ramena de nombreux prisonniers, dont des chrétiens jacobites, qu’il établit dans l’Empire. Désormais les Byzantins et les musulmans alternèrent victoire et défaites. En 838, le calife Mu’tasim conduisit une puissante armée qui vainquit les troupes de Théophile à Dazimon et s’empara d’Amorion, capitale du thème des Anatoliques. En 863, les Byzantins dirigés par le domestique des Scholes Pétronas, oncle de l’empereur Michel III anéantirent l’armée de l’émir de Mélitène, ôtant aux Arabes une précieuse base d’attaque. En effet, avec l’affaiblissement du califat abbasside à partir de la seconde moitié du IXe siècle, la responsabilité du djihad revenait aux émirs des frontières, établis à Mélitène, à Tarse ou à Alep.4

Les prédicateurs d’une secte dualiste, appelée par les Byzantins Pauliciens, rencontrèrent un certain écho parmi les populations, ce qui inquiéta les autorités. La politique de répression de l’impératrice Théodora provoqua l’exode des Pauliciens les plus déterminés en territoire musulman à proximité de Mélitène. Ils formèrent un petit État très militarisé appuyé sur la forteresse de Téphriké et se joignirent aux musulmans pour mener des expéditions très en profondeur du territoire impérial. Il fallut plusieurs campagnes pour les réduire. Les survivants furent transférés en Thrace et fournirent des recrues qui formèrent un tagma (régiment).5

Les guerres civiles vinrent à deux reprises apporter la désolation aux campagnes anatoliennes. L’empereur Constantin V fut attaqué en juin 742 par son beau-frère Artavasde, qui rallia les troupes de Thrace s'ouvrant ainsi sans combat les portes de la capitale. Les deux adversaires sollicitèrent tour à tour l'appui du calife umayyade. Constantin pour sa part fut aidé par les troupes des Anatoliques et des Thracésiens et vainquit à deux reprises Artavasde, puis son fils Nicétas en 743 et vint assiéger la capitale, ayant reçu le soutien du thème naval des Cibyrrhéotes. En novembre 744, il fit tomber Constantinople affamée, mettant fin à une guerre civile de plus de deux ans. L’Asie Mineure fut à nouveau profondément divisée lors de la rébellion de Thomas le Slave contre Michel II.6 Cependant depuis le milieu du VIIIe siècle, la situation démographique s’était retournée avec la fin des grandes épidémies de peste. La lente croissance7 allait mettre des siècles à produire ses pleins effets économiques, mais assez rapidement, la Bithynie et plus généralement l’ouest de l’Asie Mineure redevinrent prospères, irriguées par une meilleure circulation du numéraire.8

4. L’expansion byzantine

Elle fut longue à se dessiner, mais au tournant des IXe-Xe siècles, la balance des forces pencha de plus en plus nettement en faveur des Byzantins. La résistance des Arabes fut longtemps galvanisée au cours du troisième quart du Xe siècle par l’émir d‘Alep Sayf-ed-Dawla qui réussit, en rassemblant les volontaires de la guerre sainte, à constituer une armée nombreuse et à refaire ses forces, lorsqu’il lui arriva de subir une défaite dans les défilés du Taurus. Les Byzantins, conduits par de brillants généraux tels Jean Kourkouas, Nicéphore Phocas ou Jean Tzimiskès, reprirent au cours du Xe siècle les grandes forteresses de l’est anatolien, Mélitène définitive en 934, Théodosioupolis, puis Tarse et Mopsueste, en 965, et enfin Antioche en 969, siège d’un patriarcat perdu depuis les années 640. Ils surent repousser la contre-offensive menée par une nouvelle dynastie musulmane, les Fatimides, qui occupèrent l’Égypte à partir de 969. L’expansion se poursuivit encore dans la première moitié du XIe siècle, lorsque l’Empire annexa les royaumes arméniens, tout d’abord celui des Artzrounis, qui devint le catépanat du Vaspourakan, autour du lac de Van, et celui des Bagratides d’Ani en 1045, qui devint le thème de grande Arménie et d’Ibérie. La frontière avait été repoussée de plusieurs centaines de kilomètres plus à l’Est et passait par le Tigre et l’Euphrate. Les guerres avaient entraîné localement un dépeuplement, les habitants de Cilicie et de la région d’Antioche avaient été capturés en grand nombre et vendus comme esclaves, d’autres avaient fui l’avance byzantine pour se réfugier dans les territoires encore aux mais des musulmans. Les empereurs, en particulier Nicéphore Phocas, firent appel aux chrétiens vivant sous domination musulmane, des jacobites pour la plupart, qui ne reconnaissaient donc pas l’autorité du patriarche de Constantinople, et leur promirent la liberté de culte. Il en résulta la constitution d’un réseau de nouveaux évêchés et une floraison de monastères où se développa la culture syriaque. La conquête de l’Arménie amena des bouleversements démographiques : de nombreux Arméniens enrôlés comme soldats dans l’armée byzantine furent placés dans des garnisons du duché d’Antioche. Les princes arméniens furent établis avec leur entourage militaire en Asie Mineure. Sénacherim Artzrouni, ancien prince du Vaspourakan, devint stratège de Cappadoce, Kakikios (Gagik), ancien prince d’Ani et de Grande Arménie, n’obtint pas immédiatement de charges officielles, mais de hautes dignités et des terres dans la région de Sébasteia.

5. L’invasion turque

Les Turcs étaient présents au Proche Orient de longue date. Leurs qualités militaires avaient attiré l’attention des califes abbasides, qui en avaient pris un grand nombre à leur service. Ils participèrent à des campagnes contre les Byzantins. Ainsi la bataille de Dazimôn en 838 qui opposa l’empereur Théophile au calife Mu’tasim peut être considérée comme la première confrontation importante entre Turcs et Byzantins. Ces derniers d’abord victorieux des troupes du calife furent ensuite vaincus par l’arrivée des renforts turcs qui assaillirent de leurs flèches les soldats byzantins, qui furent sauvés du désastre complet par la pluie qui détendit les cordes des arcs turcs. Au XIe siècle, les Turcs Seldjoukides, des sunnites récemment islamisés, venus d’Asie Centrale, s’emparèrent de l’Iran puis de la Mésopotamie, s’installant à Bagdad. Les sultans, Toghrul Beg, puis son neveu Alp Arslan visaient à réunifier sous leur autorité le monde musulman. Les Fatimides chiites du Caire étaient leur principal adversaire. Cependant les armées des Turcs Seldjoukides comprenaient des tribus turcomanes, mal intégrées à l’armée régulière, et les sultans les laissèrent piller les pays chrétiens voisins, Arménie et Asie Mineure. Ces Turcomans menèrent des raids rapides de pillage, que l’armée byzantine avait beaucoup de mal à contrer. Cependant lorsque les généraux byzantins interceptaient les bandes turques ils arrivaient parfois à la détruire. La principale réaction byzantine s’organisa autour de l’empereur Romain IV Diogène. Ce dernier avait été choisi comme coempereur par les élites byzantines pour repousser les Turcs. En 1071, il conduisit une forte armée contre les Turcs d’Alp Arslan, qui conduisait une expédition contre les Fatimides. Les Byzantins furent vaincus près de la forteresse de Mantzikert et l’empereur fait prisonnier. Plus que cette défaite, c’est la guerre civile qui opposa les partisans de Diogène et ceux de la dynastie Doucas qui avait repris le pouvoir, qui ouvrit l’Asie Mineure aux Turcs. Au cours de cette guerre et des révoltes postérieures contre l’empereur Michel VII Doucas, les adversaires firent appel à des contingents turcs pour renforcer leurs propres troupes. Cette situation explique la rapidité de l’avance turque. Ainsi Nicéphore Mélissènos, un prétendant au trône, établit une garnison turque dans la ville de Nicée, dont les puissants remparts auraient été capables de résister aux assauts des bandes turques. Mélissènos traita avec Alexis Comnène et obtint la haute dignité de césar, mais la garnison turque resta à Nicée et commença à agir pour son propre compte.9 L’empereur Alexis Comnène, parvenu au pouvoir en 1081 et occupé à repousser l’invasion normande ne mena aucune offensive en Asie Mineure pendant plusieurs décennies, se contentant d’interdire aux Turcs de conquérir les îles et de se doter d’une marine. Il ne soutint pas officiers qui résistaient encore localement à une inégale pression turque, tel Philarète Brachamios qui détenait Antioche, la Cilicie, Edesse et Mélitène. Au contraire ce dernier envoya peut-être des renforts en Europe et perdit en décembre 1084 Antioche de Syrie au profit de Soliman, le prince seldjoukide établi à Nicée.

6. Reprendre le contrôle de l’Asie Mineure

Au moment du passage de la Première Croisade, l’Asie Mineure était presque totalement perdue. La prise de Nicée par les Croisés en 1097 et leur victoire à Dorylée permirent à Alexis de reprendre le contrôle de l’ouest de l’Asie Mineure et du littoral pontique, repoussant les Turcs sur le plateau où ils établirent leur nouvelle capitale à Iconion. Cependant en 1176 Manuel Comnène ne réussit pas à les en déloger, mettant fin à tout espoir de réunifier l’Asie Mineure sous tutelle impériale.

Les régions temporairement occupées par les Turcs avaient subi des dommages inégaux : la vallée du Méandre et plus généralement le thème des Thracésiens semblent être restés prospères, en dépit du massacre de la population de Smyrne au moment de la reconquête. En revanche la région d’Adramyttion était restée désertée au début du règne de Manuel Comnène. Ce dernier renforça le potentiel démographique, en établissant des prisonniers serbes en Bithynie. A la fin du XIIe siècle, lorsque les Turcs menèrent des raids dans la région, ils la trouvèrent extrêmement prospère.10 Les Byzantins avaient réussi à sauvegarder les plus riches terres agricoles. En 1204, lorsqu’une partie de l’aristocratie byzantine chercha refuge dans la région après la prise de Constantinople, elle put reconstituer rapidement un État viable autour de Théodore Lascaris.

7. L’ultime éclat

Une fois la menace d’une conquête latine écartée, l’Asie Mineure jouit d’une prospérité remarquable. L’Empire de Nicée avait en fait son centre près de Smyrne, à Nymphée, où s’étaient installés l’empereur et la cour, composée de réfugiés et de familles locales. Débarrassé de l’entretien d’une vaste capitale, le budget était plus facile à équilibrer, sans exiger d’impôts excessifs. Les aristocrates, encouragés par Jean Vatatzès, gendre de Lascaris, exploitèrent avec plus de soins leurs domaines, suivant l’exemple de l’empereur, qui se vantait d’avoir offert une couronne à son épouse avec le produit de la vente des œufs de ses domaines. Les Byzantins furent servis par la chance. Le sultanat seldjoukide, qui après 1176 avait étendu son territoire aux dépens de l’Empire vers la mer Noire, lorsque les Turcs s’étaient emparés de Sinope en 1214, et vers la Méditerranée, lorsqu’ils s’étaient rendus maîtres d’Attaleia en 1207, se heurta à un redoutable adversaire à l’Est, les Mongols qui leur infligèrent une sévère défaite en 1243. Les Seldjoukides furent contraints d’acheter des vivres aux Byzantins, ce qui les enrichit considérablement.11

8. La chute

Le projet de reconquête de Constantinople divisait profondément les élites nicéennes, car les autochtones ne souhaitaient pas que les ressources locales soient diverties pour défendre une capitale démesurée, alors que la pression des tribus turcomanes poussées par les Mongols se faisait sentir sur la frontière orientale. Cette crainte se révéla justifiée, lorsqu’un usurpateur, Michel Paléologue, renversa le petit-fils de Jean Vatatzès, puis reconquit Constantinople où il s’établit. Préoccupé des attaques que menait Charles d’Anjou, Michel VIII préleva des hommes pour défendre les provinces d’Occident et défendit médiocrement les provinces asiatiques, en dépit d’un effort de construction de forteresses sur la frontière. Si le génie militaire de l’empereur avait permis de maintenir les principales positions de l’Empire, la médiocrité de son fils, Andronic II, ajouté à la désaffection de populations qui ne pardonnaient pas à la nouvelle dynastie d’avoir écarté les Lascarides. Ainsi, les Arséniates soutinrent le patriarche Arsène déposé par Michel VIII Paléologue et restèrent schismatiques jusqu’en 1310.12

Andronic, qui ne disposait plus d’une armée nombreuse, s’efforçait cependant de préserver des provinces si proches de la capitale. Mais à chaque fois qu’il envoya une armée qui remportait des succès, il soupçonna, non sans raison son chef de se rebeller, tels Alexis Philanthropènos ou Jean Tarchaneiôtès. Il en résulta la perte en un quart de siècle de toutes les terres qui avaient fait la prospérité de Nicée. Différentes tribus turcomanes s’installèrent dans les provinces perdues. L’une des moins importantes dirigée par Osman s’établit sur le Haut Sangarios, à la limite de la Bithynie. L’empereur essaya de jouer, selon les méthodes traditionnelles de la diplomatie byzantine, d’une tribu contre l’autre. Cette méthode fut inefficace, car un chef rallié à la cause byzantine perdait immédiatement une partie de ses guerriers, des ghazis, qui le suivaient seulement parce qu’ils souhaitaient faire du butin sur les populations chrétiennes voisines. C’est en revanche ce qui fit la force des Osmanli établis à la limite de la Bithynie, dont ils s’emparèrent en dépit d’une ultime réaction d’Andronic III. Philadelphie réussit à conserver son indépendance jusqu’en 1390, formant une sorte d’ « émirat grec ». Les communautés chrétiennes d’Asie Mineure s’affaiblirent rapidement, sauf dans le Pont où l’Empire de Trébizonde conserva son indépendance jusqu’en 1461.

1. Haldon, J. et Kennedy, H., «The Arab-Byzantine Frontier in the Eighth and Ninth Centuries: Military Organization and Society in the Borderlands», Zbornik Radova Vizantoloskog Instituta 19 (1980), pp. 79-116.

2. Foss Cl., «The Lycian Coast in the Byzantine Age», Dumbarton Oaks Papers 48 (1994), pp. 1-52.

3. Sur les transformations du VIIe siècle, cf. Haldon J., Byzantium in the Seventh Century. The Transformation of a Culture (Cambridge 1990).

4. Sur la situation des populations d’Asie Mineure, cf. Trombley Fr., «War, society and popular religion in Byzantine Anatolia : 6th-13th centuries», dans Λαμπάκης, Σ. (ed.), Η Βυζαντινή Μικρά Ασία (6ος-12ος αι.) (ΙΒΕ/EIE - Κέντρο για Μελέτη Ελληνισμού Σπύρος Βρυώνης, Διεθνή Συμπόσια 6, Αθήνα 1998), pp. 97-139.

5. Lemerle P., «L'histoire des Pauliciens d'Asie mineure d'après les sources grecques», Travaux et Mémoires 5 (1973), pp. 1-144, repris dans Idem, Essais sur le monde byzantin (Variorum Reprints, London 1980), n° IV; Garsoïan N., «Byzantine Heresy, a re-interpretation», Dumbarton Oaks Papers 25 (1971), pp. 87-113.

6. Sur les révoltes militaires, cf. Kaegi W. E., Byzantine military unrest 471-843: an interpretation (Amsterdam 1981).

7. W. Treadgold date ce retournement de l’époque de l’iconoclasme : The Byzantine Revival: 780-842 (Stanford 1988).

8. Hendy, M., Studies in the Byzantine Monetary Economy, c. 300-c.1450(Cambridge 1985), pp. 409-439.

9. Sur les rébellions des 963 à 1204, cf. Cheynet J.-Cl., Pouvoir et contestations à Byzance (963-1210) (Paris 1990).

10. Sur l’expansion économique sous les Macédoniens et les Comnènes, cf. Harvey, A., Economic expansion in the Byzantine empire 900-1200 (Cambridge 1989).

11. Sur l’Empire de Nicée, cf. Angold M., A Byzantine Government in Exile: Government and Society under les Laskarids of Nicaea (1204-1261) (Oxford 1975).

12. Γουναρίδης, Π., Το κίνημα των Αρσενιατών (1261-1310). Ιδεολογικές διαμάχες την εποχή των πρώτων Παλαιολόγων (Αθήνα 1999).

     
 
 
 
 
 

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