L'armée byzantine en Asie Mineure

1. Introduction

En 636, après la bataille désastreuse du Yarmouk qui vit la destruction par les armées musulmanes du principal corps de bataille de l’Empire, Héraclius et ses successeurs immédiats firent face à une situation critique. Ils avaient affaire au plus formidable des adversaires, le califat omeyyade, qui avait établi sa capitale à Damas, au plus près du nouveau front, au moment où les ressources fiscales étaient fortement réduites par la perte des riches provinces orientales (Égypte, Syrie et Palestine). La partie occidentale de l’Empire étant en majeure partie envahie par les Slaves, les Avars et, ensuite, les Bulgares, l’Asie Mineure constitua le principal enjeu de la lutte entre Byzantins et musulmans. Il fallait défendre à tout prix ce vaste territoire où désormais allait se recruter le gros des soldats byzantins.

2. L’installation de l’armée dans les provinces micrasiatiques

La défaite du Yarmouk entraîna le rapatriement progressif des unités jusque-là établies dans les provinces conquises par les Arabes. Le magistermilitum per Orientem et ce qui restait de ses troupes furent établis au cœur de l’Asie Mineure, sur le plateau anatolien, à l’emplacement du futur thème des Anatoliques. Les unités établies dans le Caucase et l’est de l’Empire, largement peuplé d’Arméniens, furent soit maintenues sur place dans le nord-est de l’Empire, soit rapatriées de l’Arménie, désormais sous la domination arabe, et formèrent le thème des Arméniaques. Les régiments d’élite de la garde impériale (obsequium) furent regroupés dans le nord-ouest de l’Asie Mineure, en Bithynie pour protéger la capitale, et furent à l’origine du thème de l’Opsikion. Enfin, l'armée de Thrace, qui avait été vainement engagée pour la reconquête de l'Égypte avant la mort d'Héraclius, fut finalement établie dans l'ouest de l'Asie Mineure avant 711, à l’emplacement du futur thème des Thracésiens. On ignore les effectifs exacts des troupes ainsi réunies, mais les guerres avec les Arabes avaient engendré de fortes pertes.

3. La formation d’une marine de guerre

Les Arabes, qui avaient conquis l’Egypte et les côtes du Liban, furent en mesure de constituer une flotte de guerre rapidement efficace qui menaça l’île de Chypre et ravagea bientôt les côtes méridionales de l’Asie Mineure. En 655, après un premier affrontement où l’empereur Constant II faillit périr, les Byzantins construisirent à leur tour une flotte, celle des Caravisiens, qui recrutaient des marins dans tout l’Empire, notamment sur les côtes anatoliennes.1 Cette flotte ne sut pas barrer la route aux musulmans, partis assiéger Constantinople en 717. Les Byzantins créèrent alors un thème qui couvrait le sud-ouest de l’Anatolie, celui des Cibyrrhéotes, qui fournit, au lieu de soldats, des marins. Plus tard, de nouveaux thèmes maritimes, ceux de Samos, de Mer Égée, furent chargés de contrer les raids arabes venus de Crète après que l’île fût tombée dans leurs mains, dans la première moitié du IXe siècle.2

4. Le rôle de l’armée des thèmes

A l’origine, le thème désigne donc un corps d’armée professionnel, qui est commandé non plus par un magister militum, mais par un stratège. Ensuite, le thème désigne la région où les troupes puisent leurs nouvelles recrues, puisque désormais les régiments sont installés durablement dans un même lieu. La guerre que Byzance mène est défensive pendant plus de deux siècles et les soldats des thèmes ont pour mission de tenir le pays, tout en n’exigeant qu’une faible solde, puisque les finances de l’Empire ont été réduites dans une proportion considérable à la suite de la perte des provinces orientales. Le soldat du thème est mobilisable à partir de l’âge de dix-huit ans et sert durant vingt-quatre années. Il possède ses armes et au moins un cheval, ce qui représente un vrai capital financier et le distingue de la masse des villageois. Les troupes sont composées quasi exclusivement de cavaliers : les sources parlent de (kaballarika themata). Cependant au moment du combat, une partie de l’armée combat à pied, car l’efficacité militaire exige un emploi combiné de la cavalerie et de l’infanterie. Le soldat était enregistré dans un catalogue militaire et devait se présenter à la revue (adnoumion), muni d'une réserve de nourriture pour quelques semaines. Progressivement, les soldats devinrent propriétaires de leurs terres, qui, sous les Macédoniens, acquirent un statut fiscal protégé, permettant en principe au soldat de s’entretenir à ses frais.3

Au printemps, d’ordinaire, le stratège mobilisait ses soldats dans un des camps et la concentration de l’armée se faisait selon des règles bien précises : le stratège des Thracésiens et celui des Anatoliques rejoignaient l’empereur à Malagina, et, si l’expédition était vers l’est, le stratège de Cappadoce et ceux de Charsianon et des Bucellaires le rejoignaient à Colonée…4

Les armées thématiques eurent longtemps la charge principale de contenir les raids arabes et éventuellement de contre-attaquer. Pendant près d’un siècle, les Arabes eurent le dessus, en dépit de succès sans lendemain de l’armée des thèmes, qui fut incapable d’arrêter les troupes terrestres en route pour assiéger à deux reprises Constantinople. À partir de la seconde moitié du IXe siècle, la guerre se mena à une échelle plus réduite qui engageait le plus souvent les seules forces des thèmes frontaliers. Cette guerre dite « acritique » était pratiquée par les deux adversaires. Elle consistait à conduire de rapides raids de cavalerie, sans bagages, pour faire des prisonniers à vendre comme esclaves et ramener du butin en évitant de se faire surprendre dans les défilés du Taurus. Les défenseurs devaient se tenir informés des raids qui se préparaient et des soldats spécialisés faisaient évacuer les paysans et leur bétail dans des souterrains ou des montagnes le temps, bref, de l’invasion. Nombre de soldats des thèmes choisirent au cours du Xe siècle de ne plus servir en versant un impôt compensatoire, ce qui entraîna un abaissement de leur valeur militaire.5 Toutefois un certain nombre de soldats d’élite restaient toujours mobilisés autour du stratège et de ses subalternes, tourmarques, drongaires et comtes. Nicéphore Phocas sélectionna même parmi les plus riches stratiotes qui pouvaient entretenir de bons destriers et des serviteurs quelques centaines de cavaliers dit cataphractaires car ils étaient lourdement protégés. Ces cavaliers formèrent les troupes de choc lors des grandes victoires remportées par cet empereur.6

5. La formation des tagmata

L’armée des thèmes présentait l’avantage de ne pas grever à l’excès le budget de l’Etat, mais elle était devenue moins mobile et peu apte aux opérations offensives. Dès que la situation financière de l’Empire s’améliora, les empereurs rétablirent une armée centrale, les tagmata, aux effectifs sans doute modestes à l’origine.7 Constantin V transforma les Scholes, vieux régiment qui n’avait plus qu’un rôle de parade, en une unité de combattants d’élite. Plusieurs de ces régiments furent stationnés en Bithynie. Son chef, le domestique des Scholes, acquit une place de plus en plus notable jusqu’à devenir, dès le IXe siècle, le chef de l’armée, en l’absence de l’empereur.

A partir du IXe siècle, les tagmata forment le cœur de l’armée de campagne lorsque l’empereur la conduit. Les unités sont encore stationnées à Constantinople ou dans les environs, en Thrace et en Bithynie. Au siècle suivant, lorsque les Byzantins reprennent l’offensive, les tagmata, qui se sont multipliés et comportent désormais beaucoup d’unités ethniques, participent à toutes les opérations d’envergure sous l’autorité du domestique des Scholes. Les musulmans, conduits par le célèbre émir d’Alep Sayf ed Dawla, s’étonnaient de la multiplicité des langues qu’ils entendaient sur le champ de bataille ; de fait, leurs adversaires étaient Bulgares, Russes, Arabes…

Pour diminuer l’importance du domestique des Scholes, le poste fut divisé sous Romain II en deux commandements, un pour l’Occident et un pour l’Orient, puis d’autres postes à peu près équivalents comme ceux de stratopédarque ou de stratèlatès. Les tagmata le furent parfois aussi comme ceux des Scholes, des Hikanates. L’infanterie des tagmata fut soumise à un archégétès d’Orient.

Au XIe siècle, les tagmata constituaient presque exclusivement l’armée opérationnelle, au point que les anciens soldats d’élite des thèmes étaient devenus des tagmata de thème. C’est pour cette raison que les stratèges de thèmes disparurent – sans que cela soit systématique – dans la seconde moitié du XIe siècle, au profit de duc : Nicéphore Botaneiatès, peu avant de monter sur le trône, était curopalate et duc des Anatoliques.8

6. Les effectifs

Le nombre de soldats qui pouvaient être mobilisés par les stratèges des thèmes micrasiatiques reste un sujet débattu.9 Nous ne disposons pas d’informations précises. Pour tenter une estimation raisonnable, il faut tenir compte des rares données chiffrées données par les sources et d’autre part des conditions logistiques qui imposent des limites sévères aux effectifs combattants. D’après les livres de tactique du Xe siècle, une armée conduite par l’empereur en personne comptait 16 000 hommes. L’armée thématique la plus nombreuse au VIIIe siècle, celle des Anatoliques, comptait en principe de 15 à 18 000 hommes. Elle avait pour quartier général, Amorion.10 D’après Théophane, l’ensemble des thèmes d’Asie Mineure rassemblait 80 000 hommes.11 Bien entendu ces nombres sont théoriques. Lors de l’appel (l’adnoumion), il manquait toujours des hommes ou nombre d’entre eux venaient sans l’équipement convenable (armes et cheval ).

Il faut aussi prendre en compte la qualité des combattants. Au Xe siècle les Taktika distinguent clairement la masse des troupes thématiques, composée de soldats armés à la légère et peu motivés, des soldats d’élite, les épilektoi, combattants d’élite regroupés autour de leur stratège. En 863, la bataille de Poson, qui fut une victoire décisive byzantine sur l’émir de Mélitène, fut remportée grâce à une troupe d’élite tirée de deux thèmes, ceux des Arméniaques et du Charsianon, dont les chroniqueurs nous disent que chacun des thèmes fournit seulement 600 hommes.12

A l’exception des Varanges, qui comptaient entre 4000 et 6000 hommes selon les contemporains, les unités d’élite ne comptaient guère plus de 1000 hommes, nombre qui semble avoir correspondu aux capacités manœuvrières sur le champ de bataille. Les tagmata de cavalerie franque comptaient quelques centaines de cavaliers.13 Au XIe siècle, ils étaient sans doute quelques milliers à défendre l’Asie Mineure contre les Turcs.

7. L’invasion turque

La grande offensive byzantine de la seconde moitié du Xe siècle et de la première moitié du suivant porta les frontières de l’Empire à l’est jusqu’en Syrie du Nord et jusqu’au Caucase, après l’absorption des royaumes arméniens. Les troupes byzantines étaient en majeure partie déployées dans les catépanats ou duchés frontaliers. Le duché d’Antioche et ses marches d’Édesse et de Mélitène étaient défendus en grande partie par des contingents d’Arméniens. Les anciens thèmes du centre et de l’ouest de l’Asie Mineure étaient en bonne part démilitarisés, car, à l’exception de quelques raids navals des Arabes, ils n’avaient plus été envahis depuis des siècles. Lorsque le sultan seldjoukide Toghrul Beg s’empara de Bagdad, il n’avait pas l’intention de s’attaquer à l’Empire, sauf à reprendre les territoires musulmans perdus au cours du siècle précédent, car il souhaitait réunifier le monde musulman en absorbant le califat shi’ite fatimide établi au Caire. Cependant, il devait aussi occuper tous les auxiliaires turcomans qui l’avaient aidé dans ses conquêtes, mais qui n’étaient pas intégrés dans l’armée régulière. Il les laissa piller les territoires chrétiens voisins.

L’armée byzantine n’était pas parfaitement adaptée à cette nouvelle guerre de mouvement et les Turcs menèrent des raids profonds en Anatolie, pillant Mélitène, Césarée et même Chônes. Souvent les Turcomans purent regagner sans encombre leurs bases, emportant prisonniers, bétail et objets précieux, échappant aux troupes qui gardaient les défilés. Cependant les Byzantins n’étaient pas vraiment en état d’infériorité militaire au milieu du XIe siècle. Lorsque le sultan Toghrul Beg vint en personne assiéger la forteresse de Mantzikert défendue par un catépan d’origine géorgienne, Basile Apokapès, il fut victorieusement repoussé. De même lorsqu’une bande turque se faisait enfermer dans un défilé, il lui arrivait d’être détruite. Les successeurs de Basile II n’ont donc pas négligé l’armée.14 Constantin Monomaque s’est vu reprocher la dissolution de « l’armée d’Ibérie » qui démobilisa des troupes arméniennes et géorgiennes et aurait facilité l’invasion turque, mais en réalité, il s’est efforcé de maintenir une puissante capacité de combat. Les troupes d’Asie Mineure ont souvent été appelées à combattre en Europe les Petchenègues. Les tagmata occupaient des garnisons en Orient : par exemple, des Varanges étaient présents à Paipert, à Antioche de Syrie, les Francs dans le thème des Arméniaques, à Edesse.

8. Mantzikert et Myrioképhalon, les défaites décisives ?

Les Byzantins, excédés par la réussite des raids turcs qui mettaient à mal de nombreuses villes d’Asie Mineure, portèrent à l’Empire un général énergique, Romain Diogène. Ce dernier, entourés de bataillons cappadociens, reconstitua une forte armée, mais il fut battu à Mantzikert par le sultan seldjoukide Alp Arslan, peut-être en raison d’une trahison d’Andronic Doukas, un adversaire politique. Il s’ensuivit une série de guerres civiles dont les protagonistes, Romain Diogène, le césar Jean Doukas, l’empereur Michel VII lui-même, puis Nicéphore Mélissènos et enfin Nicéphore Botaneiatès firent appel à des bandes turques qu’ils établirent comme garnisons dans des forteresses a priori imprenables, comme à Nicée où les plaça Mélissènos. L’armée byzantine d’Asie Mineure s’évapora en une dizaine d’années, malgré les efforts de Nicéphorizès, ministre de Michel VII pour reconstituer un tagma, les Immortels, et pour trouver du secours auprès des Alains, redoutables guerriers du Caucase.15 Il fallut attendre le secours des croisés francs pour que des garnisons byzantines soit réinstallées dans les villes de l’Asie Mineure occidentales ou dans les ports comme Attaleia ou Trébizonde.

Les Comnènes fortifièrent solidement le nouveau front qui passait par la lisière du plateau anatolien où s’étaient maintenus les Turcs, qui avaient établi leur capitale à Ikonion/Konya. Philadelphie, Chônai, Laodicée, Sôzopolis et les forteresses du nouveau thème de Néakastra leur interdit l’accès à la mer par les vallées. Manuel voulut reprendre pied sur le plateau en forfifiant Soublaion et Dorylée, déclenchant les hostilités avec le sultan. La puissante armée de l’empereur, chargée d’un lourd matériel de siège, se fit surprendre en route vers Konya à Myrioképhalon en 1176. Cependant l’armée byzantine d’Asie Mineure, commandée à nouveau par un domestique des Scholes d’Orient, restait solide après ce grave revers et pouvait détruire des armées turques importantes, comme en 1177 dans la vallée du Méandre. Mais la mort de Manuel en 1180 engendra des troubles graves. Les deux défaites de Mantzikert et de Myrioképhalon16 ne reflétaient pas une infériorité technique des Byzantins, mais des erreurs de commandements. Ce furent les luttes internes qui affaiblirent les troupes en raison de l’élimination de bons officiers, notamment sous le règne d’Andronic Comnène, et des pertes importantes en soldats.

9. L’État lascaride

La prise de Constantinople de 1204 laissa la population d’Asie Mineure désunie et désemparée. Théodore Lascaris, puis son gendre Jean III Vatatzès réussirent à reconstituer une armée nombreuse. Pourtant, en 1211, lors de la victoire décisive de Théodore Lascaris qui tua le sultan seldjoukide à Antioche du Méandre, l’empereur ne disposait guère que de 2000 hommes dont 800 Latins, constituant le cœur de son armée. Les troupes de Vatatzès étaient composées en partie d’autochtones, dont certains défendaient la frontière contre une dispense d’impôt et la liberté de faire du butin, et en partie de mercenaires, dont les plus redoutés étaient toujours les Francs.

10. La fin de l’armée byzantine d’Asie Mineure

Lorsque Michel VIII Paléologue reconquit Constantinople, il dégarnit sérieusement l’Asie Mineure, notamment le front du Sangarios, renonçant même à maintenir des soldats acrites à la frontière pour récupérer du numéraire. Le malheur voulut que la victoire des Mongols ait disloqué l’État seldjoukide, ce qui poussa de nouvelles tribus turques vers les terres byzantines. La résistance byzantine à ces émirats de guerriers ghazis fut plus grande qu’on ne l’a parfois dit, car Michel VIII, Andronic II et Andronic III envoyèrent des armées de secours dont la plus célèbre, la Compagnie Catalane, comptait 6000 hommes, remporta de beaux succès sur les Turcs, mais se montra trop indisciplinée. À partir de 1305, la résistance militaire se limita à la défense des places fortes résiduelles. L’ultime effort vint de l’Europe où Andronic III mobilisa des troupes pour tenter de repousser l’avance de Osman, chef des futurs Ottomans, mais, en 1329, il fut vaincu à Pélékanon en Bithynie, mettant fin à la résistance organisée de l’armée byzantine d’Asie Mineure. Des soldats venant d’Asie continuèrent cependant à combattre, mais en Europe, à titre de mercenaires, comme la troupe des Clazoménites.17



1. Sur la création de cette marine, voir les hypothèses les plus récentes : Zuckerman C., "Learning from the Enemy and More : Studies in « Dark Centuries » Byzantium", Millenium 2 (2005), p. 79-135.

2. Sur la Crète, cf. Tsougarakis, D., Byzantine Crete : From the 5th century to the Venetian conquest (Athens 1988).

3. Haldon, J. F., Recruitment and Conscription in the Byzantine Army c. 550-950. A study on the origins of the stratiotika ktemata,, (Wien 1979) Österr. Akad. d. Wiss., philos.-hist. Kl., Sitzungsberichte 357, p. 41-65.

4. Constantine Porphyrogenitus, Three Treatises on imperial military Expeditions, int., ed. trans. and commentary by Haldon J. Corpus Fontium Historiae Byzantinae, Series Vindobonensis 28, (Wien 1990), p. 80-81.

5. Magdalino, P., "The byzantine Army and the Land: From stratiotikon ktema to military pronoia", dans Το Εμπόλεμο Βυζάντιο (9ος-12ος αι.) = Byzantium at War (9th-12th c.), Πρακτικά Διεθνούς συμποσίου, Εθνικό Ιδρυμα Ερευνών, 28-30 Μαρίου 1996 (Αθήνα 1997), p. 15-36.

6. Kolias, T., Nikephoros II Phokas (963-969): der Feldherr und Kaiser und seine Reformtätigkeit, Historical monographs 12 (Athènes 1993).

7. Sur la formation des tagmata, cf. Haldon, J. F., Byzantine praetorians : an administrative, institutional and social survey of the Opsikion and Tagmata, c. 580 – 900, ΠΟΙΚΙΛΑ ΒΥΖΑΝΤΙΝΑ 3 (Bonn 1984), p. 228-256.

8. Cheynet, J.-Cl., "Du stratège de thème au duc: chronologie de l'évolution au cours du XIe siècle", Travaux et Mémoires 9 (1985), p. 181-194, repris dans Idem, The Byzantine Aristocracy and its Military Function, Variorum Reprints (Aldershot 2006), no XI.

9. Sur les effectifs, cf. Cheynet, J.-Cl., "Les effectifs de l'armée byzantine (Xe-XIIe s.)", Cahiers de Civilisation Médiévale, 38, fasc. 4, (1995), p. 319-335, repris dans Idem, The Byzantine Aristocracy and its Military Function, Variorum Reprints (Aldershot 2006), no XII.

10. Lightfoot, C. S., "The Survival of Cities in Byzantine Anatolia, The Case of Amorium", Byzantion 68 (1998), p. 56-71.

11. Théophane, Theophanis Chronographia, vol. 1, (éd.) C. de Boor, (Leipzig 1883-1885), p. 447.

12. Références dans Haldon, J. F., Warfare, State and Society in the Byzantine World 565-1204, (London 1999), p. 103.

13. Shepard, J., "The Uses of the Franks in Eleventh-Century Byzantium", dans Anglo-Norman Studies 25 (Woodbridge 1993), p. 275-305.

14. Cheynet, J.-Cl., La politique militaire de Basile II à Alexis Comnène, Zbornik Radova 29/30 (Beograd 1991), p. 61-74, repris dans Idem, The Byzantine Aristocracy and its Military Function, Variorum Reprints (Aldershot 2006), no X. Pour un avis un peu divergent, Sp. Vryonis, The Eleventh Century : was there a Crisis in the Empire? : the Decline of Quality and Quantity in the Byzantine Armed Forces dans Η Αυτοκρατορία σε Κρίση (;): Το Βυζάντιο τον 11ο αιώνα (1025-1081), ) (ed.) V. Vlyssidou, ΙΒΕ/EIE, Διεθνή Συμπόσια 11 (Αθήνα 2003)  p. 17-43.

15. Lemerle, P., Cinq études sur le XIe siècle byzantin (Paris 1977), p. 300-302.

16. Parmi la vaste littérature concernant la bataille de Mantzikert et ses conséquences, on peut noter Cheynet, J.-Cl., "Mantzikert: un désastre militaire?", Byzantion 50 (1980), p. 410-438, repris dans Idem, The Byzantine Aristocracy and its Military Function, Variorum Reprints (Aldershot 2006), no XIII et Vryonis, Sp., A personal history of the history of the battle of Mantzikert dans Η Βυζαντινή Μικρά Ασία (6ος-12ος αι.), (ed.) Λαμπάκης, Σ., ΙΒΕ/EIE, Διεθνή Συμπόσια 6 (Αθήνα 1998), p. 225-244. Sur Myriokephalon, voir Lilie R.-J., "Die Schlacht von Myriokephalon (1176). Auswirkungen auf das byzantinische Reich im ausgehenden 12. Jahrhundert", Revue des Etudes Byzantines 35 (1977), p. 257-275.

17. Oikonomides, N., "A propos des armées des premiers Paléologes et des compagnies de soldats", Travaux et Mémoires 8 (Paris 1981), p. 353-371 repris dans Idem, Society, culture and politics in Byzantium, ed. by Zachariadou El., Variorum Reprints (Aldershot 2005), no XVI.